jeudi 3 novembre 2011

Je m'en vais



Je m'en vais, ô mémoire !
à mon pas d'homme libre,
sans horde ni tribu,
parmi le chant des sabliers, et,
le front nu,
lauré d'abeilles de phosphore,
au bas du ciel très vaste d'acier vert
comme en un fond de mer,...
je flatte encore en songe,
de la main,
parmi tant d'êtres invisibles,
ma chienne d'Europe qui fut blanche et,
plus que moi, poète.

St. Jonh Perse

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire